Quand on va mal, c’est important de savoir vers qui se tourner. Dans cet article, vous trouverez des informations sur les principaux acteurs du soin en psychiatrie. Démystifions ensemble les rôles de ces professionnels afin de pouvoir s’orienter correctement et surtout, oser demander de l’aide !
Attention : je rappelle ici que je ne suis en rien un spécialiste, cette liste est non exhaustive et est basée sur ma propre expérience et sur mes recherches.
Les médecins
Le psychiatre, rôle déjà détaillé dans l’article Comprendre les soins en psychiatrie, est le médecin qui prend en charge les personnes atteintes de troubles psychiques. C’est lui qui valide un potentiel diagnostic, pose éventuellement un traitement et coordonne les soins de la personne.
Le médecin généraliste joue le rôle de premier interlocuteur en général. Il va orienter la personne vers les professionnels ou structures adaptés, comme le psychiatre par exemple. Il peut aussi mettre en place un premier traitement et suivre le patient dans la limite de ses compétences.
Je mentionne également le pédopsychiatre, qui a le même rôle que le psychiatre mais qui est spécialisé dans la santé mentale des enfants et des adolescents.
Le soin au quotidien
Les infirmiers en psychiatrie
Grâce à l’infirmier, le patient bénéficie d’un suivi rapproché avec des entretiens réguliers. Il écoute le patient sur son quotidien, sur tout soucis qu’il pourrait rencontrer mais aussi sur toutes les petites ou grandes victoires. Il fait également le relais dans une équipe en faisant remonter aux autres professionnels les possibles problèmes. Par exemple, il peut parler au psychiatre pour réadapter le traitement du patient selon ses observations. Car, la où nous voyons le psychiatre environs une fois par mois en structure, l’infirmier propose souvent des rendez-vous hebdomadaires.
Les psychologues
Nous parlons ici du psychologue clinique exerçant en structure comme les hôpitaux ou les Centre médico-psychologiques ainsi qu’en libéral. En effet, il existe un grand nombre de spécialisations en psychologie (scolaire, de la santé, du sport, et bien d’autres).
Le psychologue base son travail sur la façon de penser, de se sentir et de se comporter et applique ces connaissances en vue d’aider la personne à comprendre, à expliquer et à modifier ses comportement.
En structure, il peut aussi animer des activités de groupes : jeux, psychoéducation (éduquer sur les troubles et les médicaments pour mieux se comprendre), gestion des émotions, etc…
Les aides-soignants
L’aide-soignant est peut-être le professionnel ayant la plus grande proximité avec le patient. En général, il est présent durant les hospitalisations. Il gère le confort et les soins d’hygiène du patient, il l’accompagne dans les gestes de la vie quotidienne. Mais en psychiatrie, il est aussi une oreille attentive et un relais important dans une équipe.
Les éducateurs spécialisés
L’éducateur spécialisé va quant à lui accompagner la personne dans son insertion sociale et professionnelle. Il contribue à rendre le patient plus autonome et participe activement à son épanouissement et son intégration. Il réfléchit, avec le patient, à son projet de vie et observe son évolution. Il est notamment présent en structures de réinsertion ou d’accueil.
Les professionnels de la réhabilitation
J’ai déjà défini la réhabilitation psychosociale ici. Pour résumé, c’est un accompagnement vers le rétablissement.
Les neuropsychologues
Le neuropsychologue, dans un premier temps, fait passer des bilans au patient afin de déterminer ses capacités (ses forces et ses faiblesses) pour ensuite mettre en place un travail approfondi sur ses fragilités. Ces bilans sont utiles pour mieux comprendre le fonctionnement du patient et adapter ses soins. Par exemple, me concernant, ma neuropsychologue a pu poser un pré diagnostique de troubles du spectre autistique puis m’a accompagné à travers plusieurs exercices afin de minimiser mes faiblesses (comme la reconnaissance des émotions).
Les ergothérapeutes
L’ergothérapeute, en psychiatrie, aide le patient à pratiquer et améliorer des compétences utiles au quotidien. Il apporte des outils ou des stratégies face aux difficultés quotidiennes et fonctionnelles du patient. L’objectif principal est l’augmentation de l’état fonctionnel de la personne. Je sais, c’est un peu barbare. Prenons l’exemple d’un personnage fictif, Fabien, qui a plongé dans une profonde dépression. Fabien n’a plus l’énergie ni la motivation de faire ses tâches ménagères. Dans ce cas, l’ergothérapeute va établir, avec Fabien, une routine afin qu’il retrouve petit à petit de l’intérêt et du contrôle concernant le ménage. Le choix des activités dans cette routine sera basé sur les capacités de Fabien, ses intérêts et son potentiel rôle dans son foyer.
Les psychomotriciens
Le psychomotricien va travailler avec les mouvements, l’action, la communication verbale et non verbale ainsi qu’avec les émotions. Si on aborde son rôle de manière plus poétique, on peut dire qu’il est celui qui va aider le patient à harmoniser son corps et son esprit. Par exemple, le psychomotricien peut animer des activités de mise en mouvement (on ne parle pas ici d’activités purement physiques) dans le but de s’exprimer avec son corps.
Les pair-aidants
Le pair-aidant, comme son nom l’indique pour les plus observateurs, est une personne ayant vécu ou vivant encore avec un ou plusieurs troubles psychiques et s’étant formé à l’accompagnement des patients. Il va soutenir le patient et l’accompagner en ayant pour base sa propre expérience. Encore trop peu répandue, cette pratique est pourtant un réel plus dans les soins d’une personne puisqu’elle permet de s’identifier à son soignant, de montrer concrètement ce que c’est de vivre avec un trouble et d’avoir pu s’en sortir.
Les enseignants en activités physiques adaptées
L’EAPA (enseignant en activités physiques adaptées) utilise l’activité physique comme support dans le projet de soin du patient. Il permet de favoriser le bien-être psychologique et physique de la personne. Il est reconnu que le sport permet de mieux gérer certaines manifestation de troubles comme l’anxiété par exemple. Il est aussi important pour maintenir une bonne santé physique mais aussi stimuler les fonctions cognitives (attention, concentration, mémoire, …).
L’EAPA fait aussi pratiquer le sport en équipe et permet la réinsertion grâce à des rencontres sportives par exemple.
Le travail en équipe pluridisciplinaire
Tous ces professionnels travaillent parfois en équipe, d’où le terme pluridisciplinaire. On retrouve souvent ces équipes en structure. Elles permettent de travailler en complémentarité, chaque professionnel apporte une approche différente de la psychothérapie et se coordonne avec les autres afin d’accompagner le patient au mieux.
J’en ai aussi parlé dans l’article Comprendre les soins en psychiatrie.
Conclusion
Il n’existe en réalité non pas un psy mais des psys et soignants, tous complémentaires.
J’ai conscience que parmi tous ces professionnels, il est très probable d’être complètement perdu. Mais pas d’inquiétude, les premiers interlocuteurs savent orienter selon les besoin du patient. Il n’est pas nécessaire de rencontrer tous ces professionnels, et encore moins en même temps. Ils interviennent à différents stades du rétablissement et ne sont pas obligatoirement essentiels pour chaque patient, encore une fois, selon ses besoins.
Merci pour votre lecture !

Une réponse à “L’accompagnement en santé mentale”
[…] Le Centre Medico-Psychologique, comme dit précédemment, est présent dans chaque secteur. Il est en général le premier interlocuteur lors d’une prise en charge en soins psychiques. Il dispose d’une équipe pluridisciplinaire regroupant infirmier.es, psychologues, psychiatres, assistant.es social.es, et parfois d’autres professionnels. Tous ces rôles ont été décrits en détail dans l’article L’accompagnement en santé mentale. […]
J’aimeJ’aime