Étoile d'artiste

Ce projet de roman graphique s’est étalé sur un an de travail avec plusieurs étapes importantes dans sa réalisation.

Pour commencer, comment l’idée nous est venue ? Au détour d’une conversation, c’est Audrey qui a émis l’idée de raconter notre histoire. Motivée par la passion qu’a Jules pour le dessin, le projet d’une bande dessinée est arrivé rapidement. La volonté d’ajouter des éléments de texte nous a ensuite menés vers le roman graphique. Et voilà, c’était alors parti pour une belle aventure créative !

Attention : les étapes décrites ci-dessous sont celles que l’on a suivies mais ne sont en aucun cas un reflet de toutes les œuvres de ce type. Chacun a sa manière de fonctionner pour mener un projet à bien !

Étape 1 – La scénarisation

La première étape consiste à faire un résumé grossier de l’histoire. Il n’est pas destiné à être le résumé final du livre, mais il se doit d’être simple et indicatif pour passer à l’étape suivante de la création. Pour vous donner une idée du premier résumé d’Itinéraire Bis, voici ce qu’il contenait :

• Noms, âges, et caractéristiques (troubles les concernant) de Louis et Lili
• Leur situation au début de l’histoire
• Chaque grande étape de leur parcours de soin

En tout, ce résumé faisait environs 200 mots, pour vous dire à quel point il était synthétique !

Nous sommes passés ensuite au deuxième résumé, plus complet, destiné à être utiliser pour l’étape suivante : la scénarisation. Celui-ci faisait quant à lui environ 400 mots. Nous avions ici rajouté des détails sur le parcours de soin des personnages, des dates et référentiels de temps, etc… Bref, tous les détails qui nous paraissaient utiles.

Et pour finir cette première étape, la scénarisation complète ! Encore plus détaillée que le dernier résumé, elle permet de mettre chaque point de l’histoire dans l’ordre voulu. La notre faisait environ 1300 mots. C’est la scénarisation qui va ensuite nous permettre de passer à quelque chose de plus concret : le séquençage.

Étape 2 – Le séquençage

Ah… Le séquençage… Ce fût pour nous l’étape la plus longue à réaliser. Il s’agit de diviser la scénarisation en pages (ou plutôt en planches) en détaillant le contenu des paragraphes, des cases, et des précisions sur la mise en page. C’est une étape qui demande beaucoup d’organisation et des modifications presque infinies. Cependant, il faut savoir s’arrêter une fois que le résultat nous plait et que nous sommes satisfaits ! Le perfectionnisme peut parfois être mauvais conseiller.

Le séquençage doit être compréhensible par quelqu’un qui ne l’a pas écrit pour être sûr de la fluidité de l’histoire et des transitions.

Pour vous donner une idée, voici le séquençage de la première page :

On présente Louis, Lili, ainsi que leurs deux chats, habitant en campagne dans une maison. Ils mangent :

“Dans un petit village de campagne…”

• J’ai ajouté du fromage dans la sauce, t’en penses quoi ? (décor maison)
• C’est délicieux ma chérie ! (présentation des deux chats)

Case fourchette

• Merci ! Je trouvais que ça irait bien avec les légumes. (case Lili)
• C’est validé ! (case Louis avec le pouce en l’air)

Case table Lili et Louis sourient et un chat essaie de monter

“… deux amoureux savourent un instant paisible.”

Dans la suite de cet article, vous verrez l’évolution de cette page au cours des étapes.

Étape 3 – Le storyboard

Le storyboard est un brouillon de la mise en page et des illustrations finales. Il a, de notre côté, comporté deux étapes : le brouillon TRÈS brouillon et celui qui l’est un peu moins… Voici le premier jet de la première page :

Globalement, ça ne ressemble à rien ! Mais disons que pour l’auteur, c’est très utile voire indispensable ! Ce premier brouillon permet de tester la mise en page, le contenu des cases et la disposition des dialogues.

C’est important à cette étape de se limiter dans les détails, ne pas trop en faire pour éviter de perdre du temps sur quelque chose qui ne sera d’aucune utilité. Pour plus de facilité, nous avons réalisé cette étape en faisant 9 pages sur une feuille A4, nous limitant à de petits cadres.

Puis vient l’étape du storyboard « propre ». Les dessins sont beaucoup plus détaillés (ils donnent les indications de point de vue des plans, les détails des personnages, etc…) et les textes sont écrits. Le storyboard est la version du projet qui ressemble le plus à la version finale. Et c’est d’ailleurs une fois fini que nous avons commencer à faire lire notre travail.

Les avis et critiques extérieures nous ont été très utiles pour améliorer l’ébauche du projet. Ils permettent d’aller vers une œuvre aboutie, fluide et juste.

Voici la première page du storyboard propre :

Ce sont des dessins au crayon seulement, qui ne sont pas destinés à être plus détaillés ou propres que ça. Mais ils permettent à l’auteur de savoir exactement quoi faire quand il mettra ses pages au propre, pour donner le résultat final.

Étape 4 – La mise au propre

Cette étape est tout simplement la version finale du roman graphique, du moins, finale en ce qui concerne son visuel.

Dessiner, encrer, écrire… C’est Jules (moi-même hehe) qui s’est occupé de cette étape. Pour cela, j’ai utilisé une tablette graphique, une vieille Wacom de 2016, petite et sans écran. Bref, l’illustrateur en carton. Mais il n’empêche que je m’en suis bien sorti puisque je peux aujourd’hui vous présenter le projet final !

Voici la première page mise au propre :

Étape 5 – La finalisation

Et enfin, on passe à la finalisation : petits détails à rajouter, expressions du visage à modifier, corrections, tout y passe. Et bien sûr, lecture et relecture par des personnes en qui nous avons confiance afin d’avoir un projet le mieux fini possible.

Voilà ! Nous avons écrit un bouquin ! C’était long, parfois difficile, mais nous avons beaucoup appris, que ce soit sur le travail d’auteur ou sur nous-même.

Itinéraire Bis est, nous osons le dire, une belle fierté.

Merci d’avoir lu cet article,

Jules